Le dessin et la peinture, pratiqués d'abord épisodiquement, m'ont toujours accompagné, inspiré dès l'enfance par l'exemple de ma grand-tante Florence Forns, artiste peintre reconnue et dont la maison de la culture provençale de Bollène porte aujourd'hui le nom. Lorsqu'en 1996 j'ai commencé à peindre régulièrement en marge d'une carrière d'ingénieur, j'étais depuis longtemps fasciné par la spontanéité et la puissance d'évocation que permet l'aquarelle, et elle occupe toujours une part centrale dans mon travail. Depuis 2006, je me consacre entièrement à l'approfondissement de ma démarche artistique.

Essentiellement autodidacte, j'ai néanmoins rencontré plusieurs peintres français et étrangers dont les conseils ont été déterminants dans le développement de mon approche picturale. 
Ma conception de la peinture doit évidemment beaucoup à notre héritage, notamment impressionniste, mais je porte également beaucoup d'intérêt à la tradition extrême orientale. La façon dont les peintres chinois approchent la composition, le dialogue entre vide et plein, ainsi que les notions de souffle et d'énergie dans le geste même du peintre ont pour moi une résonance singulière.
Les maîtres de l'aquarelle anglo-saxonne ont également beaucoup influencé mon travail, au premier rang desquels John Singer Sargent, et parmi les contemporains, Charles Reid, dont la peinture franche et directe, d'une grande simplicité apparente mais en réalité tellement subtile, me touche particulièrement.

La région Rhône-Alpes où j'ai le privilège de vivre, près de Grenoble, est une source intarissable de sujets de peinture à laquelle je puise abondamment.  J'aime aussi beaucoup voyager, et que ce soit tout près ou au loin, j'ai toujours un carnet de croquis à portée de la main et ne perds aucune occasion de peindre sur le motif ou d'après modèle vivant. Dans mon travail d'atelier, quand je peins d'après les photos et croquis ramenés de mes pérégrinations, j'essaie de retrouver le sentiment d'urgence et d'effervescence créatrice éprouvé sur nature.